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Tous les jours une année

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2024

Instagram

Un poème par jour pendant un an. Chaque poème frappé à la machine à écrire sur une feuille blanc cassé de 10 x 15 cm format portrait. Puis photographié, ajusté en carré, enfin posté sur Instagram. Une performance d’écriture quotidienne comme une conjuration du flux permanent, médiatique politique intime. À la fin, 366 pages. Faire tenir le temps qui fuit en un tout unifié, la pulvérulence des sidérations qui peuvent nous coincer. Un exercice d’endurance. Un effort de faiblesse vitale. Une tentative similaire à celle d’Henri Michaux dans Épreuves, exorcismes : « Il serait bien extraordinaire que des milliers d’événements qui surviennent chaque année résultât une harmonie parfaite. Il y en a toujours qui ne passent pas, et qu’on garde en soi, blessants. / Une des choses à faire : l’exorcisme. » L’itération du geste poétique cherche à « ruser [pour] tenir en échec les puissances environnantes du monde hostile » et parvenir peut-être à remplacer le mal par « une boule aérienne et démoniaque – état merveilleux ! ». Poèmes-boules, donc, comme autant de mantras, prières d’espérance, contre-sorts, tendres et coriaces rigolades. Un fil ténu tenu vu qu’on n’a pas le choix, chaque jour il faut ramer dans la grosse patauge. Au cas où si jamais, un tas d’attentions.

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