Tableau vivant
mai 2025
En un mois, trois semaines de résidence à la cité Auriol, avec Joël Thépault et Marc Pichelin. Ce n’est pas que les choses s’accélèrent, mais que les relations se densifient. Ce n’est pas seulement que les tiges poussent, mais que le paysage prend forme. Et c’est aussi le temps de la présence d’autres artistes du dessin, des nouveaux comme Manon Alban et Fafa de Bègles, des anciens comme Laurent Lolmède et Bob. Poésie et jardinage se mélangent. Les voix s’élèvent, dictent parfois, commentent souvent, proposent deux trois mots pour des poèmes minutes, quelques unes se taisent pour lire en direct ou frapper elles-mêmes sur la machine, la relève. Des choses données ou glanées deviennent aussitôt des poèmes en 3D. Il y a surtout la merle qui a fait son nid dedans la passiflore, quatre œufs bleus à trois mètres de l’entrée du Cockpit, l’espace culturel de proximité, au pied d’un HLM. Confiance élargie, confidences tristes, joies coriaces, création non-stop.
[les dessins sont de Bob, le dessinateur qu’on voit devant l’enfant qui frappe à la machine est Laurent Lolmède]
[Voir aussi dans la colonne ACTION et dans l’ordre chronologique : Gourmande, Avec eux, chez eux, pour eux, Abolir la question, En chantier enchantée, Encore délivre, Des nouvelles du coin, N’importe quoi sans doute pas n’importe comment, S’il vous plaît dehors, Ici nous repeuplons, La base de ruines et le champ vie, Maintenant, Pleine terre, Popopo (poésie politique et populaire), Le jardin de paille, La bombe orange, Le Voltijeune, Comme à la maison, Chamiers City une odyssée, Mission ça déménage, Art précaire, Le auvent,Fantôme fente homme, Sortir de la boue, Abrupt, Puzzle ou les regards, Autrement, Au moins entre deux, Fragments (71 morceaux choisis), Le monde des circonstances et Ça déchire.]