Poèmes de rue
juin 2017
Paris
Une table et un tabouret en bois signés 2M26, une machine à écrire, du papier blanc et trois cailloux rouges venant de l’île de Sercq pour défier le vent, et ainsi deux jours de poésie frappée en plein dans le tumulte ordinaire de la rue. Les poèmes sont en libre service, la demande en vient à dépasser l’offre. C’est l’hétérogénéité humaine qui t’émeut, du balayeur à l’attaché parlementaire sortant du Sénat, du vendeur de chez Muji au sans-abri dont le sang coule depuis le menton mal rasé. A quelques mètres, le Marché de la Poésie de la Place Saint-Sulpice, l’entre-soi encore combattu.