Ordures
mai 2019
Val-de-Reuil / La Factorie (Maison de poésie de Normandie)
Trois jours et Cyril Vandenbeusch en complice photographe, une résidence à même la dalle avec son 1er mai, son marché, ses habitants, son Auchan, ses commerces où tu trouves de la pâte de manioc en briques de feuilles serrées, de la poudre de baobab pour boisson fraîche et dehors nous glanons des trésors de la rue, 17. Bonus interactions, les gosses se prêtent au jeu, l’un nous offre un dessin de ce qu’il restera de la terre, un milk-shake après l’apocalypse, une autre écrit à la craie une poésie qui est l’histoire d’une feuille ramassée sur une plage après sa traversée en mer, un dernier dessine et raconte sur le papier que je lui ai donné et revient lire ses quelques mots pour la soirée de restitution à la Factorie. Quelque part tu ne peux même pas penser à la révolution si tu n’as pas d’abord dit bonjour à tout le monde. En toile de fond, il y a cette phrase entendue dans un train, un jeune noir un peu chien fou débordant d’énergie et demandant à un autre noir occupé à changer les poubelles, Alors, tu trouves de l’or dur ?, à l’oral ça passe inaperçu et l’autre met du temps à sourire, mais ça marche très bien, renverser les valeurs. Qui donc sont les ordures ?