Ici nous repeuplons

Deux semaines de résidence à une semaine d’intervalle dans la cité Auriol, nombre de rencontres et de conversations et à la fin un apéro-murette #5 avec frites et châtaignes, en plus du brasero pour les piquets de grève de la CGT des cheminots. Ça frappe fort et beaucoup. Le bâtiment C est en cours de démolition. Yasser, le chef de ce chantier, est une crème. De leur côté, les jeunes du quartier se mettent à raconter à la table près du barbecue où je pose ma machine et n’ai parfois pas même le temps de la sortir pour éponger tout ce que j’entends. Des notes au brouillon pour se souvenir et quand même des poèmes, directement et partagés. Il y a Armelle Antier et José Correa qui dessinent, Thomas Suel qui fait de la poésie, Jean-Léon Pallandre à la guitare et Marc Pichelin aux sons. Et au passage aussi : un rendez-vous avec le maire pour récupérer des plaques de rue ou de place (de l’amitié!) destinées aux ordures, et un autre avec l’un des deux architectes en charge de la rénovation, point. Et toujours les habitants. Les mamies, les jeunes, les gens. Nous n’avons pas fini de repeupler ici.