Au secours ô secours

À l’invitation de l’Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord, une activation philosophique à partir de la pièce de théâtre Orphelins de Dennis Kelly, jouée par la compagnie Herbes Hautes. Douze fois deux heures dans quatre lycées, un peu plus de deux cent élèves en tout, une sorte de coproduction de ce qu’on peut comprendre quand arrive une tragédie contemporaine (fictive). Ou comment la culture, cette « activité de la pensée et de la création d’art » (Jean Dubuffet, Asphyxiante culture, 1968), tente d’infuser sous forme d’EAC auprès des jeunes, ceux-là dont on considère qu’ils n’ont pas l’habitude de consommer des spectacles, par les voies du raisonnement, de la discussion et de l’articulation des émotions. Cela finit sur un poème de circonstances, Au secours ô secours, dans le silence d’une attention curieuse. La question demeure de savoir s’il faut sauver la culture ou si c’est elle qui nous sauve, mais de quoi. Et pendant ce temps-là, dehors, tu croises une pub toute en alexandrin. La culture, ce gros mot, à quoi nous sommes sensibles.